CARESS TO THE EVIL SPELL
CARESS TO THE EVIL SPELL
CARESS TO THE EVIL SPELL
CARESSE AU MALÉFICE
2020
CARESSE AU MALÉFICE
CARESSE AU MALÉFICE
2020
CARESS TO THE EVIL SPELL
2020
CARESSE AU MALÉFICE
2020


iiDOLLS
2024
Production: Le Botanique
Series of photographs, embroidery

Text: Michael Dans
With iiDOLLS, multidisciplinary artist Ethel Lilienfeld challenges our perceptions of reality and conventional notions of beauty. Skillfully combining photography, digital retouching, and artificial intelligence, her work questions and bears witness to the paradoxes of our image-saturated era, shaped by technology: aesthetics and ethics, democratization and manipulation, creativity and conformity, virtuality and reality, authenticity and artifice, and more. In her striking visual allegories, she subverts the pejorative meaning of misogynistic insults based on animalistic labels, granting them new significance through powerful hybrid figures that fuse human and animal traits. These entities oscillate between contemporary goddesses and menacing monsters. The iiDOLLS are not icons; they reflect the complexity of femininity under constant pressure, trapped in an endless algorithmic loop that both amplifies norms and freezes them in place.
In The Island of Doctor Moreau (1896) by H.G. Wells, the beast-men turn against their creator, the tyrannical doctor who, through his reckless scientific experiments and biological manipulations, has played God, imposing his distorted vision of nature and his Law. What should we think of industry professionals developing algorithms that exert dominance over beauty ideals and control individual aspirations?
Avec iiDOLLS, l’artiste pluridisciplinaire Ethel Lilienfeld bouleverse nos perceptions du réel et les notions de beauté. Conjuguant habilement la photographie, la retouche numérique et l’intelligence artificielle, le travail interroge et témoigne des paradoxes de notre époque saturée d’images façonnées par la technologie : esthétique et éthique, démocratisation et manipulation, créativité et conformisme, virtualité et réalité, authenticité et artifice, etc. Dans ses allégories visuelles saisissantes, elle détourne le sens péjoratif d’insultes misogynes basées sur des appellations bestiales, leur conférant une nouvelle signification par le biais de puissantes figures hybrides fantastiques qui fusionnent l’humain et l’animal. Ces entités oscillent entre déesses contemporaines et monstres menaçants. Les iiDOLLS ne sont pas des icônes, elles reflètent la complexité d’une féminité perpétuellement sous pression, de représentations enlisées dans une boucle algorithmique infinie qui amplifie les normes tout en en figeant les contours.
Dans «L’Île du docteur Moreau» (1896) de H.G. Wells, les hommes- bêtes se retournent contre leur créateur, le tyrannique docteur, qui, dans ses folles expériences scientifiques et manipulations biologiques s’est substitué à Dieu, imposant sa vision déformée de la nature et sa Loi. Que penser des professionnels de l’industrie qui développent des algorithmes exerçant une hégémonie sur les idéaux de beauté et contrôlant les aspirations des individus ?













